En cette période quelque peu anxiogène, il faut reconnaître qu'avoir une 404 dans son garage est une bonne thérapie pour oublier l'année de merde dans laquelle on se trouve toujours. Même si le fait d'avoir un garage non éclairé n'aide pas vraiment, avec les jours qui raccourcissent, il reste le week end pour continuer patiemment la remise en état de miss 404, qui n'a toujours pas de prénom...
Après avoir pas mal tergiversé, j'ai fini par m'arrêter a la décision suivante, miss 404 va passer les quelques semaines (ou mois) à venir sur chandelles, mission suivante démontage du train arrière et dans la foulée la boite de vitesses subira le même sort.
Déjà mettre une 404 sur chandelles n'est pas vraiment aisé, après plusieurs essais j'ai trouvé un emplacement devant les roues arrière, heureusement que ma caisse n'est pas pourrie. La dépose du pont en lui même est assez aisée, surtout quand les vis ne sont absolument pas grippées. L'état de conservation des soubassements est remarquable. Le plus difficile sera le démontage de la noix de pont, merci aux clés 6 pans facom rotulées, j'ai pu m'acquitter de cette tache sans faire basculer la boite de vitesses.
Petite parenthèse en ce qui concerne la boite, une vrai boule de graisse elle pisse de partout, on se salit rien qu'en la regardant.... Bref au bout de deux heures de boulot, le pont est déposé.
Pas mal de terre, un peu de graisse mais très peu de rouille. Je commence immédiatement a gratter le plus gros, j'ai deja du cambouis jusqu'aux oreilles, autant en finir avec les trucs salissants. Je constate a cette occasion que le pont est peint en noir à l'origine, il restera couleur alu au remontage, ca se voit pas.
La suite c'est le désassemblage de toute cette quincaillerie. Et pour les novices, ne jamais omettre de mettre un récipient sous la jointure pont tube de poussée. Car quand on le sépare, une quantité impressionnante de mélasse, mélange d'huile et de graisse, se répand immédiatement.
Ca coule, ça coule... J'en recueille plus de deux litres, ça semble provenir de la boite sur laquelle le joint spi est mort, j'imagine que la fuite date pas d'hier, mais ça reste impressionnant.
Je mets le tube de poussée a la verticale, pour qu'il égoutte. L'arbre de transmission est propre, je ne toucherai pas au roulement à aiguilles central, trop chiant à remplacer. Je démonte ensuite les plateaux de freins, que j'avais refait au printemps, pas de fuite pour le moment.Je constate au passage que les machoires sont loin d'être rodées, en 200 bornes c'eût été étonnant.
Démontage des trompettes, je peux enfin examiner la couronne de pont, qui comme je le préssentais après la découverte de paillettes de bronze dans l'huile de pont, est morte...
Il semble qu'une couronne de pont est disponible, je tiens au passage à remercier Louis pour sa patience et sa disponibilité.
En ce qui concerne les numeros gravés sur la couronne, quelqu'un sait les déchiffrer? 5x21 c'est le nombre de dents du couple, mais les autres numéros? Sont ils indentiques d'une couronne à l'autre, ou est ce un numéro de serie?
Je laisse les pièces égoutter, et je continue a démonter quelques pièces. Le pédalier est particulièrement en mauvais état, ayant subi des dégats dûs à d'importantes fuites de liquide de frein.
Je vais sans doute faire microbiller le support en alu, très oxydé. C'est impressionnant de voir a quel point l'intérieur de l'auto est corrodé, bien plus que les soubassements. Cette voiture a du servir d'aquarium à une époque. L'axe des pédales est assez oxydé lui aussi, on sent bien la résistance à la rotation quand on manipule les pédales.
Je prends beaucoup de photos, pour le remontage, et decapage des pièces, dérouillage des vis, ca devient une routine. A suivre...