Premier janvier 2020, temps sec et ensoleillé (du moins au départ), l'après midi se prêtait fort bien à un petit galop d'essai au volant de ma jolie voiture noire. Petit détour à la station, 20 litres dans le réservoir et première surprise, la jauge reste bien calée sur zéro, voila qui inaugure la liste des points à revoir. Muriel courageusement installée à mes côtés, c'est parti pour un petite cinquantaine de bornes, avec pour but d'aller montrer ma nouvelle voiture au paternel. Les freins sont merdiques, ca tire à droite, mais je le savais déjà. Heureusement la faible circulation me permet de continuer sans prendre trop de risques. J'avais ouvert le capot la veille, pour constater l'absence du fil d'alimentation de l'électroaimant de la poulie de ventilateur, ce dernier étant bloqué sur marche forcée. Même en libérant les trois vis, rien n'y fait la poulie reste solidaire de l'arbre de pompe, les roulements sont certainement grippés. Je sais donc que le moteur ne chauffera pas correctement. Le calorstat est pourtant à sa place dans la durit. Il doit faire deux degrés dehors, le moteur ne risque pas de chauffer. Je garde quand même l'oeil sur le thermomètre, qui pendant tout notre périple ne grimpera pas au dessus de 60 degrés. Premier arrêt au bout de dix bornes, je préfère être prudent, pas d'odeur suspecte, petite fuite d'eau au niveau du bouchon de radiateur, sinon rien à signaler. Le compteur fonctionne à peu près, c'est a dire qu'il a du mal a redescendre, même en première il indique 40, puis brutalement lors de l'arrêt il indique zero, ca doit manquer d'un peu d'huile quelque part. Les vitesses passent bien, juste une petite difficulté pour rétrograder des quatrième en troisième parfois, la commande elle aussi manque de gras, ceci explique cela. Si la boite semble en bonne santé, l'embrayage lui fait des bruit bizarres dans les virage à droite, comme un frottement, et surtout je sens en vibration dans la pédale au début du débrayage, juste avant que la butée ne colle au mécanisme. Là aussi ce sera à revoir. A l'intérieur aussi les choses se gâtent, la commande de climatisation se déplace dans le vide, on obtient que des courants d'air au niveau des pieds, ça caille, et il faut régulièrement essuyer le pare brise pour ôter la buée, ce dont Muriel se charge avec courage, riant un peu jaune et bien emmitouflée dans son manteau d'hiver et chaussures de randonnée aux pieds, elle aura moins froid que moi. De plus on baigne dans les vapeurs d'essence, ça pue terriblement, et à peine arrivé j'ouvre le coffre et découvre que l'épaisse peinture noire barbouillée sur le dessus du réservoir est dissoute a plusieurs endroits, conclusion il est pourri, nouvelle ligne sur mon petit calepin. Après un café bien mérité, je montre tout fier ma trouvaille au paternel qui comme à son habitude se montre peu bavard. Démarrage au quart de tour, mais l'ancien décèle immédiatement un bruit au niveau de la distribution, tendeur de chaîne grippé peut être, comme quoi avoir appris la mécanique sur ces mécaniques laisse des souvenirs indélébiles. Et nous voilà repartis, il fait toujours aussi froid,et l'odeur d'essence semble encore plus présente, c est donc fenêtres entrouvertes, malgré la température toujours aussi basse, que nous ferons le chemin du retour. Rien à signaler sur le reste du chemin, je prends peu à peu de l'assurance, et m'habitue vite a la conduite de l'auto. Les derniers kilomètres en revanche seront très pénibles, à chaque coup de frein même léger la roue avant droite bloque, dans un couinement affreux, c'est donc en freinant au minimum que je ramène la mamie à son garage.
Si ce premier contact ne fut pas des plus agréables, il a eu le mérite d'être instructif et de me permettre de mettre le doigt sur certains gros défauts, et surtout de me donner une bonne raison de revoir toute la partie mécanique.